Expo « Rothko » à la Fondation Louis Vuitton
Lieu: Fondation Louis Vuitton, 8 avenue du Mahatma Gandhi, Paris Dates: Jusqu'au 2 avril 2024 Infos: https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr/evenements/mark-rothko Catégorie: Art moderne
Mark Rothko (1903-1970) est un peintre américain surtout connu pour ses grandes toiles, les Colorfield, sur lesquelles il pose de grandes zones de couleur en aplats à bords indécis, en surfaces mouvantes, parfois monochromes et parfois composées de bandes diversement colorées. Il a qualifié ses oeuvres de « peinture méditative ». Son souhait était de dépasser la distinction figure et fond et d’atteindre l’universalité et l’intemporalité.
Cette exposition présente en ordre chronologique 115 oeuvres du peintre, depuis ses débuts figuratifs jusqu’à ses toiles où deux teintes de gris ont remplacé les couleurs.
Une de ses citations qu’on retrouve sur un des murs de l’exposition me semble résumer à merveille son oeuvre: « J’ai peint pour élever la peinture au même niveau d’intensité que la musique et la poésie ». Et il est vrai que devant certaines toiles, j’ai vraiment été prise d’une émotion très forte, très intense. En particulier celle qui a été choisie pour figurer sur l’affiche de l’exposition. Il faut dire qu’elle est magnifiquement présentée, seule sur un grand mur blanc. Et assise sur le banc à la contempler, j’ai compris pourquoi certaines personnes pleurent devant les oeuvres de Rothko. Malgré leur abstraction, elles ont le pouvoir d’éveiller en nous quelque chose de très fort, que je ne peux expliquer. Comme le dit très justement l’un des commissaires de l’exposition, « Ses tableaux parlent une langue universelle qui n’a pas besoin d’explication. »
Soyons honnête, je n’ai pas ressenti le même niveau d’émotion devant toutes les oeuvres et on peut finir par avoir un certain sentiment de lassitude, tant le dispositif pictural se répète encore et encore. Mais je me suis promenée de salle en salle, me laissant saisir ici et là par les toiles qui me parlaient plus fort que d’autres. La dernière salle est un dialogue entre des toiles peintes à la fin de sa vie, en nuances de gris, et quelques très belles sculptures de Giacometti.